Patate OGM : des tests pas très scientifiques
Les visiteurs du salon de l’agriculture ont été les témoins, samedi 6 mars, d’un étrange mariage : « l’agro-industrie » a accordé sa main à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA). Derrière cette mise en scène, les faucheurs volontaires d’OGM « mettent en cause l’expertise véritablement indépendante » de l’AESA, qui délivre des avis sanitaires, notamment sur les OGM. L’avis favorable de 21 experts de cette agence a ainsi conduit la Commission à autoriser le 2 mars la culture et la commercialisation d’Amflora, une pomme de terre transgénique développée par BASF et destinée à l’industrie et l’alimentation animale.
Preuve que ce mariage a déjà été consommé, l’ancien directeur de l’AESA, Suzy Renckens (de 2005 à 2008), a rallié en mai 2008 Syngenta. Le groupe suisse produit lui-même des OGM : il procède actuellement à une demande d’autorisation pour son maïs génétiquement modifié, le Bt11, qui tolère les herbicides.