Toujours plus d'élevage industriel, moins d'enquête publique, moins d'études d'impact !
Elle a été adoptée, hier, à l'Assemblée nationale, par 297 voix pour et 193 contre.Le Sénat l'avait déjà approuvée.
Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d'Armor, a été l'homme clé du débat sur la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche. Il a même volé la vedette au ministre, Bruno Le Maire, en focalisant sur lui les attaques de l'opposition. En cause : son amendement prévoyant un relèvement des seuils d'autorisation de 450 à 2 000 places d'animaux, dans le cadre des installations classées.
Une manière, selon lui, de mettre fin aux distorsions de concurrence entre les éleveurs de porcs hexagonaux et leurs concurrents européens. Le texte a été amendé en cours de route. La mouture finale fera l'objet d'un décret avant le 31 décembre 2010. Elle prévoit un allégement des procédures, dans le cadre de rapprochements et de modernisations d'élevages. Ces dossiers échapperont aux enquêtes d'utilité publique et aux études d'impact, et les délais d'instruction seront raccourcis.