Des Indiens contre les multinationales
Au Brésil, les entreprises du soda convoitent le guarana pour leurs boissons énergisantes. Une étude montre comment les Indiens Sateré Mawé s’organisent pour résister à ce rouleau compresseur.
Les Indiens Sateré Mawé forment une population de 10 000 âmes occupant une petite portion de l’Amazonas, le plus grand État brésilien situé au cœur de l’Amazonie. Surtout, ils sont connus dans le monde pour leur culture du guarana, qui s’est étendue à d’autres États depuis le fort développement de la vente de boissons énergisantes très populaires commercialisées par Karlsbrau, Coca-Cola, Danone, Pepsi, etc.
Vivant sur la terre indigène Andira Marau, qui abrite la « banque génétique » du guarana, les Sateré Mawé ont protégé cette plante stimulante en créant un conseil général de la tribu Sateré Mawé (CGTSM) pour défendre les droits des populations indiennes, et en lançant dans les années 1990 un « projet guarana » soutenu par des organisations de commerce équitable, notamment la fédération Artisans du monde et l’entreprise Guayapi Tropical.
Alors que la tendance actuelle est au pillage des ressources amazoniennes, à la déforestation et au brevetage du vivant, l’initiative de la tribu Sateré Mawé et des organisations de commerce équitable constitue une particularité qui a fait l’objet d’une étude rendue publique pendant la Quinzaine du commerce équitable.
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