La décroissance : ou la négativité positive!
Si certains veulent assimiler la décroissance à la fin d'une civilisation, c'est parce que c'est surtout incompatible avec le capitalisme comme l'explique très bien Jean-Pierre Dacheux. Si la fin de cette civilisation doit accoucher d'autre chose, eh bien tant mieux. Ceux qui ne sont pas des forcenés de la consommation savent que nous ne sommes pas des êtres unidimensionnels et que ce n'est pas un sacrifice. Les autres, en revanche, qui n'ont pas pris conscience de l'urgence environnementale, le subiront, voire le subissent déjà.
"La décroissance est un mot inventé pour révéler la nocivité de la croissance, mot-tabou qui est devenu une addiction, un dogme quasi religieux auquel toutes les politiques se réfèrent, sans discussion, depuis des décennies.
Faisant partie des mots à connotation négative, le mot décroissance n'est pas satisfaisant. Comme la non-violence, autre vocable à connotation négative, la décroissance est le refus d'un mal qu'on a fait passer pour une nécessité. Oui, refus d'un mal? Si, comme en mathématiques, moins par moins égale plus, dire non peut s'avérer la voie du salut. Mais cela n'apparaît pas d'emblée, dans l'opinion construite par les médias".