La finance tue l’économie : le cas Carrefour
Carrefour est le numéro deux mondial de la grande distribution et l’un des premiers groupes français. Ces dernières années, l’entreprise a connu des fortunes diverses du fait d’erreurs dans sa politique de prix et son positionnement, mais l’entreprise demeure efficace. Or, il semble que le groupe soit menacé… par ses actionnaires. Une histoire qui en dit long sur l’opposition entre logiques financière et industrielle.
L’histoire commence il y a deux ans, lorsque Bernard Arnault (patron et principal actionnaire de LVMH, plus grosse fortune de France) et le fonds américain Capital Colony, fond d’investissement spécialisé dans l’immobilier, entrent au capital de Carrefour, dont ils deviennent des actionnaires importants par l’intermédiaire d’une filiale luxembourgeoise commune, Blue Capital. Leur objectif, apparemment, était de faire une plus-value rapide en poussant l’entreprise à vendre une partie de son patrimoine immobilier et foncier.